Les pains des Hirondelles : on en redemande !
Les pains sont délicieux. Quand ils nous tapent dans l’œil, on a qu’une envie, c’est de les croquer. La farine est fluide, agréable, et assure des mets délicieux. On a enquêté… et enfin compris pourquoi on était aussi séduits !
La ferme des Hirondelles située à Guillerval, dans le Sud de l’Essonne, ouvrait ses portes ce 28 juin. Deux adhérentes, Isabelle C., en charge de ce producteur, et Sylvie s’y sont rendues. Et elles ne l’ont pas regretté.
En arrivant sous un soleil caniculaire, elles ont découvert des champs de blé à perte de vue. Un grand hangar accueillait les pains sous toutes les formes et quelques viennoiseries qui ont fait saliver leurs papilles. Des producteurs locaux avaient rejoint l’aventure pour assouvir les badauds et leurs envies de porc, de canard, de savons, de laine, de légumes…

Et elles ont fait la visite proposée par Jérôme Chenevière qui fait tourner la ferme des Hirondelles. Jérôme est tout à la fois : céréalier, meunier, boulanger. Depuis 2018, il transforme l’ensemble de sa production de blé et de quelques autres céréales (seigle, épeautre et maïs), bio de surcroît. Jérôme explique que « Les grains parcourent au maximum 1,5 kilomètre jusqu’au site de transformation ». Isabelle et Sylvie ont découvert le circuit de la farine et du pain, mais surtout, clou du spectacle : les deux moulins à meule de pierre dits « Astrié » ! Le système paraît tellement simple et artisanal, il faut le voir pour le croire. Mais il répond à la demande : les grains tombent de l’étage du dessus dans un entonnoir, ils sont écrasés et la matière passe dans un cylindre. Ce cylindre est muni de l’un ou l’autre des quatre grillages : « Plus le grillage est fin, plus le son du grain est retenu. La farine qui tombe est donc plus blanche, ce qui correspond à une farine T65 », poursuit Jérôme. Plus on monte en nombre, plus il y a de son. La ferme des Hirondelles propose quatre farines : T65, T80, T110 et T150.

À la sortie de cette machine digne de Léonard de Vinci (on exagère à peine), Isabelle et Sylvie ont fait la rencontre de l’un des boulangers en pleine production de gâteaux. Le beurre vient de Bretagne, les œufs de d’Eure-et-Loir, la farine évidemment des cultures environnantes. Et, enfin, le four au bois, impressionnant, a ravi leur curiosité. Ce four en briques rouges, tout rond, avec un plateau tournant, a été construit quelques années plus tôt pour répondre à la demande en augmentation. Le bois est acheté localement. « Quand un boulanger classique règle une facture d’électricité de 3000 ou 4000 euros par mois, nous on en a pour 500 euros ». Moins cher, bien entendu avec moins de rendement, mais pour une qualité irréprochable.
Les adhérentes saluent le courage de ces hommes et de ces femmes qui travaillent dur et dans des conditions pas faciles. Mais les adhérents en redemandent ! Merci la Ferme des Hirondelles, à qui l’Epi du Val d’Orge fait appel, yeux fermés et papilles ouvertes, depuis cinq ans.

